CFM 2019

Mesure volumique de champs de déplacements dans des joints collés par microtomographie aux rayons X
Vincent Dumont  1, 2, *@  , Claudiu Badulescu  1@  , Jérôme Adrien  3@  , Eric Maire  3@  , Georgios Stamoulis  4@  , David Thévenet  1@  , Anthony Lefèvre  2@  
1 : ENSTA Bretagne
ENSTA Bretagne, CNRS UMR 6027, IRDL, 2 rue François Verny, 29806 Brest Cedex 9, France
2 : Safran Reosc
Safran Reosc - Engineering and Integration Department - Avenue de la Tour Maury 91280 Saint Pierre-du-Perray
3 : INSA-Lyon MATEIS  (MATEIS)
Université Claude Bernard Lyon 1, Centre National de la Recherche Scientifique, Institut National des Sciences Appliquées de Lyon : UMR5510
4 : Univ. Bretagne Occidentale, UMR CNRS 6027, IRDL, F-29200 Brest, France
Université de Bretagne Occidentale [UBO]
* : Auteur correspondant

De nos jours, le collage structural est de plus en plus utilisé dans différents secteurs (médical, aéronautique, spatial, automobile, etc) du fait des avantages qu'il présente vis-à-vis des méthodes d'assemblage classiques, comme le rivetage, le boulonnage ou encore le soudage. Si ces joints collés constituent une solution de plus en plus fiable (facilité de mise en œuvre, allègement des structures, bonne répartition de contraintes, etc), leur comportement et leurs propriétés posent encore des nombreuses questions, car relativement complexes. Les défauts de collage, tels qu'une polymérisation incomplète, un gradient de propriétés mécaniques ou encore la présence de porosités peuvent influencer de manière significative le comportement mécanique de ces joints. Parmi les défauts mentionnés plus haut, la présence de porosités pourrait avoir une influence non négligeable sur la tenue mécanique d'une structure collée du fait de ses conséquences potentielles : diminution de la section utile, remise en question de la continuité du joint, concentrations de contraintes, etc.
La microtomographie aux rayons X est une technique non destructive très utile pour obtenir des informations au sein d'un objet, avec des résolutions pouvant atteindre 1 µm. Ainsi, si on observe un joint d'adhésif par cette technique, on mettra facilement en évidence les différentes phases constitutives du joint, dont la présence de porosités, pouvant représenter une fraction volumique non négligeable de celui-ci. L'étude de ces champs de porosités, ainsi que leur évolution lors d'une sollicitation mécanique, peut par conséquent permettre d'apporter des informations très précieuses vis-à-vis de son comportement mécanique. Ces données pourront apporter des éléments de réponse sur : (i) le comportement mécanique à l'échelle microscopique ; (ii) l'identification de mécanismes d'endommagement et de ruine du joint de colle, ou bien (iii) la mesure de champs de déplacement volumique.
Dans ce travail, nous présenterons une méthode de calcul de champs de déplacements volumiques dans un joint de colle. L'idée principale ici est d'identifier et segmenter différentes phases présentes dans le joint de colle et d'ensuite les utiliser comme marqueurs pour la mesure de champs de déplacements. La robustesse, les limites et les effets de différents paramètres (bruit blanc, artefacts de reconstruction du volume, etc) de cet algorithme seront cernés sur des jeux de données synthétiques représentatifs d'un joint de colle. Finalement, la validation de la méthode s'appuiera sur un essai de traction interrompu sur des échantillons de type mini-Scarf pour un joint de colle de 6 mm x 6 mm x 0,4 mm.


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