CFM 2019

Résistance à la rayure de revêtements de sol
Benoît Wittmann  1, *@  , Christian Gauthier  2@  , Alain Burr  3@  , Jean-François Agassant  4@  , Montmitonnet Pierre  5@  , Alain Casoli  6@  
1 : MINES ParisTech, PSL Research University
CEMEF, UMR CNRS 7635
2 : Institut Charles Sadron
CNRS : UPR22
23 rue du Loess BP 84047 67034 STRASBOURG Cedex 2 -  France
3 : Centre d'étude et de mise en forme des matériaux  (CEMEF)
Paris Sciences et Lettres, MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, CNRS : UMR7635
Valbonne -  France
4 : MINES ParisTech, PSL Research University
CEMEF, UMR CNRS 7635
1 rue Claude DAUNESSE Sophia-Antipolis 06560 Valbonne -  France
5 : Centre de Mise en Forme des Matériaux
MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR7635
Rue Claude Daunesse CS 10207 06904 Sophia Antipolis cedex -  France
6 : Tarkett GDL
* : Auteur correspondant

Les revêtements de sol sont quotidiennement soumis à diverses sollicitations mécaniques : marche, glissement de chaises, indentation par des pieds de meubles, nettoyage etc. Toutes ces sollicitations sont susceptibles de provoquer l'usure du produit, et donc de dégrader son aspect visuel. Un mécanisme d'usure particulièrement sévère est la rayure, c'est l'objet de ce travail.

L'enjeu scientifique est d'identifier les types de rayures ayant un fort impact visuel et de les prévenir. Le but final est d'optimiser le matériau afin d'augmenter sa résistance à la rayure.

Les tests de rayure ont été faits sur un matériau composé d'un substrat en PVC plastifié recouvert d'un vernis anti rayure en polyuréthane et les endommagements sont observés in situ grâce à un microscope couplé à une caméra.

Selon les conditions dans lesquelles est effectué l'essai de rayure (géométrie de l'indenteur, force normale, température...) on observe différents régimes de déformation (élastique, élasto plastique, plastique) et 3 différents mécanismes de rupture du polyuréthane :

- Fissure orientées à 45°, à l'arrière de l'indenteur.

- Déchirement sous l'indenteur, parallèlement à la direction de rayure.

- Délamination et écaillage à l'avant de l'indenteur.

Ces différents types de rayures n'ont pas la même influence optique : une rayure fine et ductile est quasiment invisible à l'œil nu, même avec des fissures à 45°, alors qu'une rayure avec délamination et écaillage est très visible à cause du blanchiment du matériau.

De par le grand nombre de facteurs qui rentrent en compte, l'interprétation mécanique de ces essais expérimentaux reste difficile. Un modèle numérique de cet essai de rayure a été développé afin de préciser localement les conditions mécaniques conduisant aux différents types de rayure et étudier les pistes d'amélioration du matériau (rhéologie et structure).


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